Le Monde vu de la Cortewilde

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Brèves avant Noël

1. La tradition des étrennes.

 

Il était question hier de la tradition des étrennes. Il est vrai que la tradition des étrennes de certaines professions se perdent un peu. Par interdiction d'abord, je crois que c'est le cas pour les poubelles (pardon "les éboueurs"). Il y a une trentaine d'années, le service de ramassage de Comines était confié à un entrepreneur local. Il m'a un jour confié que pour les étrennes, ses deux ramasseurs recevaient en moyenne 20 francs ( 0,50 €) par maison, et que cela représentait le prix d'une belle voiture (type BMW avait-il rajouté). N'empêche, j'ai toujours estimé que ces gens-là méritaient bien une petite pièce, rien que pour leur courage, été come hiver, ponctuels...

Il reste principalement les facteurs et les pompiers. Là aussi j'applaudis, car il s'agit d'une profession de service volontaire ou social (pour certaines personnes, le facteur est la seule personne qui connaisse leur nom ou qu'elles voient sur la journée). DE plus, l'argent du calendrier va principalement pour des oeuvres sociales de la profession (Saint-Nicolas, caisse d'entraide en cas d'hospitalisation...) ou même d'achat de matériel nécessaire mais que l'Etat ne veut pas subsidier (pensons à la pompe des pompiers de Ploegsteert qui a servi récemment losque le canal a débordé à Comines). Et si le vendeur peut garder une modeste partie de la vente, ce n'est pas de l'enrichissement mais par remerciement pour l'action volontaire hors des heures de service. En effet, certains refusent d'aller encore vendre ce calendrier, l'égoïsme règne partout, et s'il n'y avait pas les volontaires. Et pourtant, les enfants de celui qui a refusé de participer reçoivent quand même leur Saint-Nicolas!...

 

2. Le Père Noël chez les pompiers...

 

Jeudi, vers 21 h, le Père Noël a participé de manière invisible à une intervention des pompiers, mais il était bel et bien là, même si personne ne l'a vu!

 

En effet, un feu s'est déclaré à la limite entre Zandvoorde et Comines, et par une erreur providentielle, les deux corps de Comines et Wervik ont été appelés simultanément. Et grâce à l'intervention du père Noël, le miracle s'est produit : les deux corps ont travaillé de concert afin d'éteindre l'incendie, oubliant les prérogatives territoriales et la différence linguistique. Une excellente collaboration qui montre que quand le feu est à la maison, on ne discute pas du type de seua qu'on utilisera pour l'arroser. Bel exemple pour nos politiciens. Quand le feu a couvé pendant plus de 500 jours sur notre pays, il a fallu attendre le "flash..." pour les décider à intervenir, et encore : contre leur goût.

 

P.S. Cela me rappelle un incendie qui avait éclaté il y a quelques années dans une maison à moins de 200 m de chez moi. Mon fils et son beau-père, eux-mêmes pompiers, pensaient pouvoir intervenir rapidement avec les pompiers de Comines. Malheureusement pour elle, la maison était sur le territoire d'Hollebeke. Après 1/4h, arrivée des pompiers d'Ypres, qui ont constaté la nécessité d'une grande échelle. Celle d'Ypres étant en panne, plutôt que de demander celle de Comines, il a fallu demander celle de Poperinge, celle-ci arrivée à Hollebeke après x temps : impossible d'arriver par là, le pont sous le chemin de fer était trop bas, il leur a fallu faire le tour par Zandvoorde pour y accéder en passant par la Cortewilde, plus besoin d'une échelle pour accéder au toit : une pelle suffisait pour ramasser les cendres. Voilà le résultat des querelles linguistiques dans leur plus absurde efficacité!

 



24/12/2011
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