Le Monde vu de la Cortewilde

Le Monde vu de la Cortewilde

Nikos a tué Charlotte : analyse.

Nicolas a tué Charlotte : analyse.

             Nicolas Minos a sauvagement massacré Charlotte Antoniewicz, une innocente. Nord-Eclair titre : « Un sorteur qui a dérapé ». Je lis des réactions d’internautes : « Un monstre, … rétablissons la peine de mort !,… pourquoi ces meurtriers d’innocentes ?... ».

            Je me dis que c’est là l’émotion et la  colère qui parlent, sans peut-être suffisamment s’interroger et réfléchir. J’ai pour principe de réfléchir avant d’émettre mon avis. Oh je ne m’en vante pas ! Même souvent quand je reste silencieux dans une discussion enflammée, on m’accuse de m’en foutre. Pourtant c’est faux…

             Réfléchissons. L’homme  un animal comme les autres, mais qui a réussi à dompter ses instincts primaires. Sauf parfois chez certains qui ont gardé une part de la bête : nous connaissons tous des obsédés sexuels ou des amateurs de violence et de sang. Mais nous les connaissons, donc nous pouvons les contrôler et les empêcher de nuire : autocontrôle, psychiatrie, prison.

D’autre part, certains instincts primaires peuvent réapparaître en cas de danger de mort, c’est l’instinct de survie qui peut décupler nos forces ou même le cannibalisme dans les cas extrêmes. C’est une bonne chose.

            Mais malheureusement, l’homme a gardé au plus profond de lui un instinct que même l’animal n’a pas : l’instinct de mort. L’animal ne tue en principe que pour manger et survivre. L’homme pas, il peut tuer « gratuitement » pour satisfaire d’autres instincts, p. ex. celui des pulsions sexuelles, la jalousie, la cupidité, le vol,… des « qualités » que l’animal n’a pas !

          Oh rassurez-vous, cette bête qui sommeille en nous est bien enfermée dans une cage profonde de notre cerveau, dont nous ignorons même l’existence, mais dont nous avons les clés sans le savoir. Notre conscience est un bon gardien de prison (de zoo).

Mais la bête ne dort que d’un œil, elle épie la serrure, et il suffit de quelques moments d’inattention du gardien…

           Je m’explique. Qui n’a jamais dit : « Hier soir j’avais tellement bu que je ne me souviens plus de rien ! J’ai un trou de x heures ! » On appelle ça le coma éthylique, et il paraît que c’est devenu une mode, le « speed drink » ou qqch cô ça… Deux, trois, quatre heures durant lesquelles vous n’êtes pas resté le maître de vos instincts. D’ailleurs, ça se remarque déjà avant l’inconscience, vous avez les alcooliques qui dorment, qui pleurent, qui frappent,… et qui regrettent après de ne pas être restés maîtres d’eux-mêmes. Disons que ce n’est pas grave s’ils n’ont blessé personne et que l’entourage a réussi à les maîtriser !

Mais le coma, quelques heures où vous vous êtes endormi en laissant les clés sur la porte de la cage. Qu’a fait la bête de cette liberté possible : rester tranquillement à somnoler ou se défouler en violant ou en tuant ? Vous ne le saurez jamais !

       Eh oui, en vous réveillant après une cuite qui vous a fait perdre le contrôle de quelques heures de votre vie, je vous conseille de vous placer devant votre miroir et de dire à haute voix : « Je sais exactement à 100% tout ce que j’ai fait durant ces heures de coma éthylique ! »

Et si vous n’en êtes pas capable, revoyez votre opinion sur la peine de mort et dites-vous : « Ca n’arrive pas qu’aux autres ! »

  



05/08/2011
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