Le Monde vu de la Cortewilde

     Ce matin, dans un supermarché de Comines-France que je ne nommerai pas (l'étiquette de prix le fera à ma place...), j'ai métaphoriquement reçu une giclée d'acide sulforthographique dans les yeux...

     En effet, pareille faute d'orthographe me paraît même trop grosse pour être réelle...

     J'admets que l'orthographe "traditionnelle" a tendance à se perdre dans notre société, et en tant que linguiste je ne suis pas un "fanatique" obsédé de la norme. Je fais plutôt mienne la devise de Maurice Grevisse : "C'est l'usage qui fait la règle" et non le contraire.

     Mais ici, on a atteint un sommet, et surtout je me demande comment une telle faute a pu franchir tous les "contrôles" qui quelque part doivent quand même bel et bien exister dans la mise sur le marché d'un produit.

     Réfléchissons un peu. Il doit y avoir tout un parcours dans la conception d'un emballage...

     Il y a d'abord celui ou ceux qui ont eu l'idée de cet emballage, de son texte, de ses informations. Le(s) concepteur(s). C'est peut-être la source initiale de l'erreur : sur l'ébauche même du projet.

     Ensuite il doit y avoir un infographiste qui "dessine" l'emballage : graphisme et mise en page du texte avec police de caractère, taille, disposition, couleurs...(sans correcteur d'orthographe!). Soit il a recopié l'erreur de l'ébauche reçue soit il est l'auteur de la boulette...

     Il y a aussi en aval l'imprimeur qui, à mon avis, propose d'abord un "bon a tirer" avant de lancer l'impression des futures boîtes... Il n'a rien vu non plus! Comme les autres!

     Bref, ce projet doit être passé entre les mains et sous les yeux de plusieurs personnes de différents niveaux qui auraient quand même dû se rendre compte de cette grossière erreur, d'autant plus qu'elle est commise deux fois : en grandes lettres rouges et encore une fois dans le triangle en haut à droite ("40% de fourrage au noisette"...).

     Et puis certains me diront "Bof, pourquoi tu râles, le principal, c'est que ces "Céréales au noisette" soient bonnes!..."