22/1/19 Le bon temps des processions.
Il faut aujourd'hui avoir plus de 50 ans pour avoir connu les processions, et probablement même y avoir participé...
A cette époque, à Houthem comme partout ailleurs, on proclamait publiquement sa foi en défilant dans les rues à d'occasion de certaines fêtes religieuses.
Je me souviens entre autres de celles du mois de mai, la première un dimanche, la procession du Sacré-Coeur si je ne me trompe, avec le prêtre et ses enfants de choeur, accompagné des enfants des écoles en rangs bien ordonnés, des religieuses, des autorités communales et des fidèles, le tout emmené par l'harmonie communale qui jouait "Les échos de Massabielle", une marche lente de circonstance. Un grand défilé qui arpentait chaque année une des rues principales du village. A l'occasion, de nombreux fidèles plaçaient à leur fenêtre une statue fleurie du Sacré-Coeur. Le jeudi suivant avait lieu, en soirée, une seconde procession, dédiée à la Vierge, où chaque participant devait apporter des fleurs qui étaient ensuite déposées dans l'église tout autour de la statue de Marie, ce qui donnait bien de la peine au sacristain Rémi Demeulenaere qui s'évertuait à placer correctement tous ces bouquets sur de grands tréteaux.
Il y avait encore d'autres occasions de processions, par exemple le chemin de croix du vendredi saint que, avec mes copains du patro, j'allais préparer en plaçant des croix et des lanternes aux 14 stations qui jalonnaient le défilé du soir.
La photo ci-dessus date de la fin des années '30, je peux la situer dans le temps car je sais que figure parmi les enfants un certain Yves Vanderstichelen qui était né en 1932. Quelques lecteurs de mon blog pourront peut-être donner quelques précisions sur la circonstance ou les figurants, par exemple l'identité de la religieuse qui guidait les petits anges. L'image est prise dans la "rue d'Ypres" de l'époque devenue aujourd'hui "rue de la Cortewilde", à hauteur de la maison actuelle de Norbert Vanderstichelen. Les ateliers Grimme qu'il a fondés n'existaient pas encore en face. On voit bien le séchoir à chicorée de J. Deprez et la maison doit être, sauf erreur, celle du peintre Loridan.
Autre jour de procession : les communions solennelles. Les "grand(e)s communiant(e)s" devaient se rassembler dans la cour de l'école des soeurs (actuelle école St-Henri) pour défiler sous les yeux du public jusqu'à l'église. Voici deux photos de l'édition de 1966 : c'est l'année où j'ai fait ma grande communion. Ma future épouse faisait aussi partie de la joyeuse troupe. Mes petites-filles sont un peu étonnées en voyant que nous devions tous revêtir l'aube blanche. Eh oui, à l'époque, la communion n'était pas encore le défilé de mode que nous connaissons aujourd'hui. Même chose quand on leur raconte qu'à l'époque le chapelet, le bénitier, le missel ou encore la statue du Sacré-Coeur faisaient partie des cadeaux classiques...
Les temps ont bien changé...
Derrière les communiants, on aperçoit le café St-Eloi, tenu par Jules Tailleu, et sa pompe à essence BP. Il faisait aussi commerce de tabac.
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