Le Monde vu de la Cortewilde

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06/05. HUMOUR : "L'angoisse existentielle du neurone".

      Aujourd'hui, c'est la Journée Internationale du Rire. Alors, pour rire d'autre chose que des Présidentielles françaises, je vous propose de remettre les vrais valeurs à leur place!

 

      L'histoire d'un jeune neurone, fraîchement sorti de l'E.N.N. (Ecole nationale des Neurones), et qui a reçu sa première affectation dans le cerveau d'un homme.

 

      Et ce lundi matin à 8h, tout fier, il se présente à son travail, dans son beau costume, avec son cartable contenant ses tartines et son thermo de café. Il se présente à l'Accueil, mais personne dans le bureau, qui est pourtant ouvert, radio allumé, le téléphone qui sonne, du café dans une tasse, mais personne...

 

      Dans le hall personne non plus. Au fond, la cafèt. ouverte, tout est allumé, des verres sur les tables mais personne. Etrange se dit le novice. Et il retourne dans le hall consulter le grand organigramme, où il trouve sa section, "Valeurs Morales" et le n° de son bureau, à l'avant-dernier étage, juste en-dessous du patron. Soupir d'aise et de fierté, il fait partie des neurones "d'élite", les gestionnaires des "Valeurs Morales".

 

      Il décide donc d'y monter. Pas d'ascenseur. "Pas grave" se dit notre bleu, c'est un honneur de gravir ces marches. Et à chaque étage c'est la même chose, personne; "Aptitudes mathématiques", personne, "Sens Esthétique" : personne, "Génie scientifique" : personne, "Goûts littéraires", "Mémoire historique", "Hygiène", ... tous les étages sont désespérément vides... Arrivé à son étage, il le trouve lui aussi désert. Il y a pourtant des traces de vie : des vêtements au vestiaire, des cartables personnels, mais personne... Commence l'interrogation intérieure...

 

       "Je vais monter voir le patron" décide-t-il courageusement. Il découvre son bureau porte ouverte : le patron n'est pas là, sa secrétaire non plus, dont le beauty-case traîne ouvert sur son clavier d'ordi. De plus en plus étrange. "Mais où sont-ils donc? Une assemblée générale? Un exercice d'évacuation? On m'aurait prévenu..." 

 

      Il décide, résigné, de rejoindre son bureau et d'attendre. Il s'installe, sort ses crayons et sa gomme et se met à attendre. Une heure, deux heures, toujours personne. Il entend bien un grondement sourd qui vient du bas, mais il n'y avait âme qui vive... Et l'angoisse commence à l'étreindre, les hypothèses les plus folles s'emparent de lui. "Et si l'homme venait de mourir et qu'on avait évacué d'urgence? Mais il aurait bien dû entendre une alarme..." Et l'angoisse devient panique et notre homme craque et se met à pleurer : cette solitude absolue dans ce grand bâtiment, c'est impossible! Un mauvais rêve??? Ses larmes inondent le clavier de son portable...

 

      Quand soudain, par la porte restée ouverte, il entend des pas dans le couloir : quelqu'un s'approche de son bureau. Ami ou ennemi? L'angoisse se fait plus forte encore. Et soudain, une tête apparaît dans l'entrebaîllement. Notre novice est le premier à parler. "Mais qui êtes-vous?" -"Moi, mais je suis ton collègue du bureau à côté, je savais que tu devais arriver, et comme j'avais oublié mon paquet de cigarettes, je suis remonté... Mais, pourquoi tu pleures comme ça?" -"Je viens d'arriver et je n'ai trouvé personne, nulle part. Même le patron n'est pas là, je me suis dit qu'il devait être arrivé quelque chose de grave. Cet homme n'a plus aucun guide, il n'est plus dirigé, mais que fait-il?"

 

      -"Ah, c'est ça qui t'inquiète! T'en fais pas! Et viens avec moi dans la cave, avec les autres. On est tous dans le slip, en bas, c'est bien plus rigolo! Qu'est-ce qu'on s'amuse! Et t'inquiète pour le boss, il est avec nous et sa secrétaire aussi, bien sûr!"

 

P.S. Je vous invite à participer à cette journée du rire.
L'espace "commentaires" ci-dessous vous est offert à cet effet!



06/05/2012
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