Le Monde vu de la Cortewilde

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5/6 : Expotech du CTSJ de la Lys : épilogue...

     C'est avec toujours autant d'intérêt et de plaisir que j'ai découvert l'Expotech du Collège Saint-Joseph de la Lys, édition 2012.

 

     Et comme chaque année, j'ai été fasciné par le travail et les réalisations des élèves. Je n'étais pas venu pour y faire des photos, me disant que d'autres blogueurs spécialisés le feraient bien mieux que moi. Non, vous savez déjà que ce qui m'intéresse, c'est de vous donner mon avis personnel, même si un long article sans images peut sembler désuet de nos jours...

 

     Saint-Joseph est devenu un "Temple" du monde de la Technologie, tout le monde le sait désormais. Et les élèves y apprennent à maîtriser la machine pour la mettre au service de l'Homme.

 

     Et cette année, c'est bien cela que j'ai vu, plus concrètement encore que les années précédentes, ce processus de conception, du plan assisté sur ordinateur à la machine guidée par celui-ci. Et tout se réalise comme par miracle : un compacteur automatisé de canettes, une presse à briquettes de papier recyclé... Avec partout ce souci du recyclage, de la protection de notre Terre. Mais derrière toutes ces machines, l'Homme est bien là, et il reste le Maître...

 

     Mais la tête et la main de l'homme ne restent pas toujours cachées en amont de l'objet. En Carrossserie par exemple, j'ai vu le produit fini de la main à l'oeuvre. Et encore une fois, dans des projets bien réels et aptes à motiver les jeunes : peinture de carénages de motos sportives ou de casques individualisés, de scooters... Et dans tous ces travaux, j'ai aperçu une autre spécificité humaine : la touche artistique. Non, la machine n'a pas tout remplacé!

 

     Et en poursuivant mon périple, je suis arrivé en section Bois. Là aussi, avec le nouveau CTA, la machine est conduite par l'ordinateur pour réaliser le projet de l'homme. La Technologie dans ce qu'elle a de plus édifiant, puisqu'elle touche un matériau noble : le bois.

 

     Mais en poussant la dernière porte, celle de l'Ebénisterie, j'ai soudain redécouvert un autre monde, plus créatif, je dirais presque une exception dans le circuit. Ici, les meubles sont uniques, pas de travail répétitif et mécanique, ils sont le fruit de leur concepteur, qui a choisi lui-même le style, les essences de bois, les teintes, les volumes et les formes. Et bien sûr, la machine a fait une part du travail.

 

     Et enfin, sur le mur du fond de l'atelier, comme au terminus d'un parcours initiatique, j'ai découvert une oeuvre originale, un "chef-d'oeuvre", dont j'ai pris une photo hélas de mauvaise qualité avec mon téléphone portable :

 

 

     Ici, pas de machine pour réaliser les illustrations des différents panneaux du meuble. De la marqueterie "figurative" d'inspiration chinoise me semble-t-il (qu'on me corrige si je dis une bêtise...).

 

     Un travail totalement manuel d'orfèvre, de patience, de minutie, pour atteindre la perfection du "chef-d'oeuvre" au sens que leur donnent les "Compagnons du devoir". Et à la base, pas de plan assisté par ordinateur, mais un dessin crayonné à main levée.

 

     Ici, l'artisan n'a pas commandé des machines, il a commandé ses mains. "Il a laissé s'accomplir la magie de ses mains" comme le dit si bien la chanson. Un meuble "inspiré" au vrai sens du terme : in-spiré, où l'esprit est descendu à l'intérieur.

 

     Et finalement, j'ai aussi trouvé "inspirée" cette façon de faire se côtoyer à travers cette Expo deux facettes complémentaires et essentielles de l'Homme : son intelligence à maîtriser la machine pour lui faire réaliser des tâches ingrates et répétitives à sa place, mais aussi son génie quand il s'agit de créer ce que la machine sera toujours incapable de faire : l'oeuvre unique.

 

     Bravo à cette magnifique Expotech 2012!

 



05/06/2012
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