Le Monde vu de la Cortewilde

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Fermeture des impôts et Festival du Commerce cominois

Deux faits de l'actualité cominoise ont suscité ma réflexion aujourd'hui. Voici mon avis, j'aimerais aussi connaître le vôtre...

 

1. La fermeture du bureau des impôts.

 

    La nouvelle vient de tomber, l'implantation cominoise des impôts va être fermée, et dorénavant les Cominois devront se déplacer à Mouscron s'ils veulent un contacte direct avec les contrôleurs. Fini de faire remplir sa feuille d'impôts sur place, terminée la possibilité d'introduire une petite correction de son extrait de rôle...

    Encore une facilité qui disparaît, surtout pour les nombreuses personnes qui ne maîtrisent pas l'informatique, et le téléphone ne sera jamais le meilleur moyen d'expliquer son cas de façon claire et précise. Pas de trace non plus d'un contact téléphonique, par opposition à une lettre ou un mail.

    Après la fermeture programmée de la gare, Comines deviendra encore plus le coin oublié de Wallonie, la "terra incognita" des cartes anciennes...

    Ou moment où il a commencé d'être question de fermer la gare, et face au défaitisme apparent de nos élus, je m'étais posé la question de savoir si, pour une fois, il n'était pas possible de faire jouer le "statut spécial" de Comines en notre faveur. En effet, celles-ci sont il me semble, légalement réciproques. Un flamand à le droit d'être "servi" en flamand pour tout ce qui est contact avec l'administration,... Un Cominois francophone n'aura plus la possibilité d'être servi en français à proximité, au contraire des Flamands qui n'ont qu'à franchir la frontière linguistique pour être servis en flamand. Idem lors des élections, pour voter en flamand, tout est prévu pour qu'ils doivent pas faire de longs déplacements. Dernièrement, Nord-Eclair permettait à ses lecteurs de poser des questions à leur bourgmestre. J'ai envoyé cette question, mais j'ai l'impression qu'aucune réponse n'a jamais été publiée...

    Alors je me demande si, pour une fois, on ne pourrait pas demander à nos amis flamands de Comines (pour moi, tous les flamands cominois que je connais sont des amis) de nous aider à garder le bureau des impôts de Comines. En effet, si le bureau de Comines, qui est bilingue exprès pour eux, devait fermer, que devraient-ils faire pour être accueillis en flamand. Je crois que légalement, ils devraient avoir le droit à ce service en néerlandais à Comines. Je crois en effet que les lois linguistiques sont au-dessus des décisions de la "vulgaire" administration.

    Une idée à creuser?...

 

2. Le festival du commerce cominois.

 

    Chaque année à la même époque, nous voyons réapparaître le traditionnel "Festival du Commerce Cominois" et sa hotte de magnifiques cadeaux de grande valeur. Une réussite annuelle qui attire chaque année autant si pas plus d'acheteurs et qui jouit d'une réputation très populaire loin au-delà de nos frontières...

 

    Depuis plusieurs année, les organisateurs essaient de varier le mode de distribution des prix, par souci d'originalité, pour suivre la mode (grattage) ou pour briser la routine, comme c'est le cas cette année.

 

    Je viens en effet de découvrir le nouveau principe inauguré cette année, avec son "festival d'étoiles". L'idée d'étoiles est très originale, et plaît bien aux goûts actuels des acheteurs.

 

    Mais, selon moi, il y a un mais...

 

    En effet, le "remplissage" d'une carte "collector" d'étoiles nécessite la récolte de 30 timbres étoilés, que l'on reçoit par tranche d'achats de 5 €.

 

    Ce qui signifie pratiquement que pour avoir un bulletin participant au tirage, il faut avoir totalisé 150 € d'achats, ce qui me semble énorme.

 

    L'année passée, si je me souviens bien, il suffisait d'un achat de 2 € pour recevoir un ticket. Passer en une fois de 2 à 150 €, cela me semble pour le moins incongru.

 

    J'aurais presque envie de dire que cela met hors-jeu les petits acheteurs. L'année passée, un petit enfant qui cassait sa tirelire et dépensait les 20 € qu'elle contenait pour acheter une petite bouteille de parfum pour sa maman et une écharpe pour son papa revenait quand même avec, en plus, dix chances de pouvoir leur offrir la superbe voiture. Aujourd'hui, fi de tout ça!

 

     A l'heure où la crise frappe douloureusement les petits revenus, et ou la presse annonce une réduction probable de 20% du budget d'achat des fêtes de fin d'année, ce bond vers une somme inattendue me semble déraisonnable, et risque même peut-être d'engendrer une désaffection du public. Je faisais mes courses ce matin dans un grand magasin participant et j'entendais des caissières tenir exactement les mêmes propos que moi. En fait, depuis deux jours, j'ai par trois fois entendu parler du festival 2011, et par trois fois, c'est la même réflexion qui est apparue. Un étonnement désabusé, et un regret réel pour les petits budgets.

 

    C'est la crise, elle est déjà bien installée et elle ne fait que commencer à faire mal. Un indice : le succès de la bourse aux jouets d'occasion du marché couvert a été une réussite impressionnante qui doit faire réfléchir : ce sont autant de jouets qui ne seront pas achetés neufs!

 

    Et entre la volonté ou l'obligation d'acheter pour 150 € cominois pour avoir un seul ticket de tombola et une promotion de 20 € dans un magasin hors de comines, le choix risque de devenir douloureux, mais pour qui?...

 



01/12/2011
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