Le Monde vu de la Cortewilde

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Roosevelt2012.fr : chacun de nous peut changer le Monde!

Roosevelt est un collectif de personnalités ( Stéphane Hessel, Michel Rocard...) qui, face à la crise actuelle qui frappe essentiellement le petit peuple des travailleurs, proposent 15 réformes évidentes pour changer le Monde.

Voici tout d'abord leur déclaration d'intention :

 

"Nous avons décidé d'agir

 

« Chacun de nous peut changer le monde. Même s’il n’a aucun pouvoir, même s’il n’a pas la moindre importance, chacun de nous peut changer le monde » écrivait Václav Havel quelques semaines après la chute du Mur de Berlin.

 

En 1989, ce sont des femmes et des hommes "sans la moindre importance" qui ont changé le cours de l’Histoire. Vingt ans plus tard, le système néolibéral
s’effondre à son tour. C’est à nous, les citoyens, de dire dans quelle société
nous voulons vivre. Société d’injustice et de chaos ou société d’équilibre et
de convivialité ? A nous de choisir. A nous d’agir."

 

 

Parmi les 15 résolutions, celle de limiter au maximum les licenciements. Diminuer l’emploi est en effet une fausse solution puisqu’elle fabrique des chômeurs qui coûtent
à l’Etat et qui consomment moins, qui diminuent d’autant la demande et poussent
les entreprises à licencier encore plus.

 

Et aujourd’hui, l’Allemagne d’Angela Merkel nous ordonne de supprimer l’Index, de faire des coupes sombres un peu partout. Mais ce n’est qu’appliquer le « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! »

 

Voici en effet la méthode utilisée par Merkel pour afficher un taux de chômage aussi
faible ! Et le pire, c’est que la presse et nos hommes politiques n’en parlent pas ! Pourquoi ?

 

L’Allemagne a connu en 2009 une crise économique deux fois plus grave que notre pays.
Pourtant, malgré un choc économique 2 fois plus fort, le chômage a augmenté 6
fois moins en Allemagne qu’en France 1.

 

 

Récession
  2009

Evolution
  du chômage

Allemagne

- 4,6 %

+ 220.000

France

- 2,3 %

+
  1.200.000

Comment expliquer ce « miracle » ? Les syndicats allemands sont allés voir Angela
Merkel pour exiger que le licenciement devienne un dernier recours et que la
règle générale soit de garder le maximum de salarié(e)s, le maximum decompétences, dans l’entreprise en développant le Kurzarbeit.

 

Le Kurzarbeit ?

Le principe est très simple : au lieu de licencier 20 % des
effectifs, une entreprise qui voit baisser son chiffre d’affaires de 20 % va
baisser son temps de travail de 20 % et garder tous les salariés. Le salaire
baisse mais l’Etat maintient le revenu. Et cela revient moins cher de maintenir
le revenu d'un salarié qui baisse son temps de travail que de financer un
chômeur si l’on tient compte de tous les coûts induits et les pertes de
rentrées fiscales et sociales.

 

Le 23 janvier 2011, le Ministère du travail allemand a rendu public un bilan assez
complet du Kurzarbeit : il a concerné 1.500.000 salariés qui, en moyenne,
ont baissé de 31 % leur temps de travail. Si l’on pense que le monde
rentre dans une nouvelle récession ou dans une période de croissance très
faible, il est vital pour notre cohésion sociale de tout faire pour limiter les
licenciements en s’inspirant très vite et très fortement de ce qui a été fait
en Allemagne depuis 2008. Cela va évidemment à l’encontre du "travailler
plus" de Nicolas Sarkozy mais cela peut éviter des centaines de milliers
de licenciements.



03/03/2012
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