Le Monde vu de la Cortewilde

Le Monde vu de la Cortewilde

Trop d'offres d'emplois.

Il est parfois des paradoxes incompréhensibles!

 

Je lis ce matin que le FOREM et ses équivalents flamands et bruxellois n'ont jamais reçu autant d'offres d'emplois qu'en 2011 (107000en Wallonie et 307000 en Flandre). Mais à côté de cela, malgré la baisse du chômage en 2011, il reste quand même 13,7 de la population qui est à la recherche d'un emploi.

 

Comment expliquer cela? On avance essentiellement deux facteurs : la formation et la motivation.

Au niveau de la formation, la première constatation est que la moitié des jeunes chômeurs n'ont même pas un diplôme du secondaire, alors que dans l'enseignement, on prêche la réussite pour tous. Autre élément : certaines professions sont systématiquement boudées, le paramédical (infirmier(e)s), le gardiennege et le nettoyage, la police et enfin tout ce qui concerne la construction! Trop de gens refusent les horaires souples (travail de nuit, de soirée, de week-end). Trop d'employeurs se plaignent aussi de la mauvaise formation de ceux qui sont fraîchement sortis des écoles. Là, il faut peut-être faire le rapprochement avec la motivation, surtout hélas dans l'enseignement technique qui jouit encore d'une mauvaise réputation et où les jeunes se sentent plus relégués que propulsés vers l'emploi.

 

Conséquence : trop d'employeurs du bâtiment doivent se tourner vers de la main-d'oeuvre étrangère (idem pour les infirmières). Et après, on va les accuser d'être des négriers ou de les prendre pour les payer moins, alors que dans une même entreprise, les salaires sont identiques pour tous les travailleurs. Mais il y a des préjugés qui ont la vie dure...

 

C'est aussi ce "manque de motivation de certains" qui a décidé le gouvernement Di Rupo à traquer le chômage de longue durée, quitte à pénaliser par là même ceux qui cherchent réellement sans trouver, pour des raisons d'âge essentiellement.

 

PLus loin dans la même édition, on annonce que l'on manque cruellement d' "électriciens installateurs". Et ici aussi, on pointe du doigt la manque de valorisation des filières techniques. Combien de fois en effet on n'entend pas dire aux jeunes "Essaie d'abord dans le général" en sachant bien que dans cette filière n'apporte aucune garantie d'emploi à 18 ans! Et d'autre part, l'enseignement technique ouvre aussi bien toutes les portes aux études supérieures.

 

A méditer!...



06/01/2012
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