Le Monde vu de la Cortewilde

Le Monde vu de la Cortewilde

"Lettre ouverte aux gens heureux"

 

     Voici un livre dont je peux dire qu'il a bouleversé ma vision du monde...

 

     Dans les années '70, lorsque j'étais étudiant, et plus encore avec le début de la crise pétrolière, je vivais dans un monde "alarmiste". Dans cette ambiance post soixante-huitarde, inflencée par le mouvement hippie qui prônait entre autre le retour à la nature, etc. , on avait l'impression que le monde occidental allait à sa perte, au suicide organisé. Des associations comme Greenpeace annonçaient presque le fin du Monde proche à cause du nucléaire. "Nucléaire", "Pollution", "Complots industriels"... Politiciens, économistes, scientifiques nous culpabilisaient à propos de nos comportements de consommateurs mortifères...

 

      Et comme beaucoup de jeunes de mon époque, avec ce matraquage, j'étais tout près d'adhérer à ces causes désespérées et à m'engager dans cette lutte contre le progrès qui devait nous amener au plus profond du Maëlstrom.

 

      Jusqu'au jour où un ami étudiant m'a fait lire ce petit livre de Louis Pauwels, "Lettre ouverte aux gens heureux, et qui ont bien raison de l'être". Louis Pauwels y dénonçait "la sinistrose ambiante, ce mythe de la société invivable". Avec son franc parler, il démontait une à une les thèses des "nabots criards du négativisme" et des "littéchialeurs". Car il accusait aussi et surtout les artistes contemporains de participer à cette grand-messe de l'Apocalypse, y compris au cinéma avec "Mad max" et sa catastrophe postpétrolière ou les dessins animés de mangas peuplés de héros multicolores gesticulant et luttant contre des monstres pollueurs. Le matraquage dès le berceau!... 

 

      Pour ne citer qu'un exemple, j'avais été frappé par le fameux cas des rejets en mer de déchets nucléaires (auxquels participait la Belgique) : il comparait la quantité rejetée, infime selon lui par  rapport à la quantité de radioactivité naturelle contenue dans la mer.

 

      Et comme je vous le disais au début, sa vision du monde a profondément bouleversée la mienne, et je me suis hâté dès lors d'écouter toutes ces thèses alarmistes non pas passivement, mais avec une attitude critique, en essayant chaque fois de m'informer auprès de sources scientifiques fiables, et j'ai découvert que les vrais scientifiques ne sont pas ceux qui gémissent constamment devant les médias, à la recherche d'une notoriété bling-bling qui cache trop souvent leur incompétence.

 

     Pour en arriver à une réflexion plus personnelle, le nucléaire par exemple a toujours suscité beaucoup de questionnements et de craintes, auxquels je n'adhère pas.

 

     En effet, dans ma vision globale du Monde et dans mon interprétation de la Création (qui est confortée par les dernières théories des grands astrophysiciens qui en reviennent aujourd'hui à pressentir, au moment même de la création, une "intention de programmation" qui n'est pas un pur hasard, et certains en arrivent même à entrevoir, dans cette programmation complexe initiale, une "volonté", une "intelligence", peut-être la "main de Dieu" comme a osé le dire un de ces scientifiques.

 

     Plus simplement, je me dis que la radioactivité est présente depuis que le monde existe. Or, la Nature n'a rien créé d'inutile ou de mauvais. Pour moi, tout est là, à disposition de l'homme, pour qu'il l'utilise à bâtir un monde meilleur. Mais il a d'abord fallu que l'homme soit capable de la repérer, de l'identifier; il lui a donc fallu des technologies préalables, comme la photographie. Et puis ensuite, il faut la dompter, la maîtriser, pour pouvoir l'utiliser comme énergie et comme thérapie médicale... Et elle n'est pas dangereuse en soi, c'est l'homme qui est dangereux dans l'usage qu'il en fait, mais ça, ça a toujours existé : quand l'homme a découvert le feu ou le fer, il les a aussi très vite utilisés pour trucider son voisin. Nous ne pouvons donc pas condamner le nucléaire, qui est une des étapes programmée vers ce monde "parfait" qui nous attend depuis trop longtemps à cause de nos errements.

 

    Je condamne en fait ceux qui condamnent trop vite : le nucléaire, la chimie. Et aussi les illuminés qui parlent retour à la nature en refusant tout le reste, par exemple ceux qui veulent se soigner par les plantes et refusent les médicaments chimiques. Mais la chimie est divisée en 2 secteurs : le minéral et l'organique, qui ne sont que des produits de la Nature!

 

    J'ai guéri de mon cancer grâce au nucléaire (radiothérapie) et aux médicaments chimiques. Je vis aujourd'hui grâce à un champignon, la cyclosporine, qui empêche le rejet de mon foie : un pur produit de la Nature. N'est pas là la plus belle synthèse de 3 formes différentes d'une même unité : La NATURE?

 

Pour terminer: voici comment, à l'époque de sa parution, L. Pauwels nous présentait son essai, de façon volontairement un peu provocatrice :

 

"Il n'est pas vrai que notre civilisation est inhumaine. Il n'est
pas vrai que le progrès est catastrophique. Il n'est pas vrai que notre société
est invivable.

Aliénation, pollution, surpopulation, sont des mythes. La grande injustice
faite au Tiers Monde est aussi un mythe.

Bien entendu, il y a des dangers, des accidents, des problèmes. La navigation
est difficile ? Oui, mais permettez : je ne fais pas confiance aux gens qui, à
propos de la mer, ne me parlent que du mal de mer.

Des élites atteintes de sinistrose. Une opinion découragée par l'Eglise du
Pessimisme occidental, une jeunesse corrodée par la canaillerie du dégoût.
Voilà ce que cette lettre dénonce.

Pourtant des millions d'hommes, qui ne sont ni imbéciles ni pervers, trouvent
que les choses, après tout, ne vont pas si mal que ça. Ces millions d'hommes ne
manquent ni de confiance, ni d'espoir, ni de raisons de vivre dans cette
société libérale. Mais ils n'osent plus l'avouer de crainte d'aller contre la
super-mode du mécontement.

Cette lettre réagit contre l'escroquerie morale organisée par les "nabots
criards du négativisme".

Persuader les hommes qu'ils sont malheureux est une action infâme.

C'est une tâche sacrée que de répéter à l'homme qu'il est heureux et qu'il ne
s'agit pour lui que de s’en rendre compte."


L. P.

 

P.S.: J'oubliais de dire que par rapport à 1970, mon opinion n'a pas changé d'un iota!





21/04/2012
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