Le Monde vu de la Cortewilde

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"Tintin au théâtre"

    Je viens de lire dans les pages « culture » du
Soir que « Les Bijoux de la Castafiore » ont été adaptés au théâtre et
passent actuellement sur la scène du Wolubilis à Woluwe.

 

    En même temps que le Tintin de Spielberg au cinéma, la
tentation de comparer est trop forte. Voici quelques réflexions du metteur en
scène. Elles sont selon moi valables pour toute pièce de théâtre.

 

    D’abord, par la force des choses (l’espace scénique), Tintin
en est réduit à un huis-clos dans lequel les personnages sont bloqués à
Moulinsart. L’espace est donc confiné, ce qui nécessite des adaptations.

Par contre le dialogue respecte à la lettre près le texte
des bulles, ce qui révèle mieux encore que Hergé était un formidable scénariste
doublé d’un dialoguiste hors pair.

 

    L’œuvre dessinée est difficile à adapter au théêtre, contairement au cinépa qui permet le naturalisme : p. ex. quand Tintin court dans la BD, ses pieds ne touchent pas le sol, la vitesse est
suggérée. Idem pour toutes les expressions possibles et imaginées par Hergé
dans un visage pourtant stylisé : le jeu des sourcils p. ex. (le« non-dit »)  y a une énorme importance, difficile à rendre au théâtre.

 

    De plus, les « Bijoux de le Castafiore » étaient en quelque sorte une « non-aventure »,

 ce qu’on a appelé le« nouveau roman » d’Hergé. A priori, ce n’est qu’une farce, un vol
sans voleur…Mais derrière tout cela, il y a le refus par Hergé des  a priori contre les Romanichels, que tout ettous accusent.  Tintin répète plusieursfois : « Encore une fausse piste ». C’est la phrase clé de cette histoire.

 

 Et c’est à la salle que Tintin adresse en réalité cette réplique, qui est d’abord une leçon…



02/11/2011
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